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MESSAGE DE PÂQUES

Pâques, c’est la résurrection du Christ, sa victoire sur le mal et la mort auquel il a bien voulu nous associer. Pour que sa victoire soit aussi la nôtre et qu’elle puisse nous atteindre dès maintenant dans tout ce que nous sommes, dans tout ce que nous faisons. Pour qu’on puisse la faire connaitre à tous.

Mais l’accueil des forces de la résurrection dans nos vies, cette grâce de Dieu, de son amour qu’il nous faut partager demande des conversions profondes. C’est là-dessus que j’aimerais vous faire mes souhaits pascals cette année.

Dans nos efforts pour passer à une Église plus synodale et missionnaire, je me rends compte de plus en plus que ce qui nous empêche d’y arriver, d’accueillir les forces de résurrection, de suivre l’Esprit là où il voudrait bien nous conduire, c’est la peur, la crainte de l’inconnu, de ne pas savoir quoi faire, de ne rien contrôler, de se laisser guider…D’avoir l’impression que c’est trop tard, qu’il n’y a rien à faire, du moins pour le moment. Alors on se met en mode d’attente, on reste dans ce qu’on fait déjà. On se méfie du nouveau. Et on risque facilement de tomber dans la morosité, le découragement et la plainte. Un peu comme le peuple Hébreu qui tourne en rond dans le désert pendant 40 ans par peur d’entrer dans la terre promise, d’accueillir la promesse que lui avait faite son Dieu.

Je vous souhaite et me souhaite que Pâques cette année soit l’occasion de choisir de prendre la route du ressuscité, là où il veut nous amener par son Esprit, de lui faire confiance, de s’en remettre à lui d’une façon nouvelle. Et pourquoi pas ensemble, en synodalité, avec le plus grand nombre possible. C’est l’invitation du pape François qui sans cesse semble nous dire que ce marcher ensemble est absolument nécessaire à la mission.

Et lorsque nous rêvons d’une transformation importante, d’un passage, d’une conversion profonde on voudrait bien que cela puisse se faire rapidement, sans trop de douleur, facilement… L’Esprit lui nous apprend la nécessité des petits pas à faire ensemble, de l’importance de chaque petit pas qui en amène d’autres. On y rencontre nos faiblesses, nos difficultés, nos limites qui nous font participer aux souffrances du Christ, à l’amour fou du Christ pour chacun de nous, amour qui demande courage, persévérance et ténacité.

Je vous souhaite et me souhaite que Pâques de cette année soit aussi l’occasion de choisir d’aimer à la manière du Ressuscité et de marcher un pas à la fois sans jamais se laisser arrêter par les difficultés de toutes sortes. De croire que l’amour est toujours le plus fort et que lui seul peut nous permettre d’aller jusqu’au bout. Et pourquoi pas ensemble, en synodalité, avec le plus grand nombre possible.

JOYEUSES PÂQUES À TOUS

+André Gazaille évêque de Nicolet

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