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Clôture de la visite pastorale

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«Chez nous, a dit madame Gisèle Labonté de la paroisse Sacré-Cœur-de-Jésus, la visite pastorale est récente; on s’est senti plus en unité, en communion, et cela se fait sentir encore depuis le passage de notre évêque.».

«Et puis, docteur Gazaille?»

Un appel à partager sa flamme

 

Avec la collaboration de Lionel Émard, prêtre. Photos : Annie Beauchemin.

Depuis plus de deux ans, Mgr André Gazaille a visité chacune des vingt-sept paroisses du diocèse de Nicolet ; quand on dit «visité», ça veut dire qu’il a pris le temps d’écouter, d’échanger, de partager, de célébrer avec chacune des paroisses du diocèse, mieux encore, avec chacune des communautés chrétiennes qui en sont le cœur. C’est une des caractéristiques des paroisses du diocèse que d’être «une communion de communautés».

 «Et puis, docteur?», lui a lancé d’entrée de jeu l’une des animatrices de la soirée, Jacinthe Lafrance. Ce que Mgr Gazaille a réalisé, au cours des deux dernières années, c’est ce que l’apôtre Paul avait réalisé après avoir fondé plusieurs communautés chrétiennes, lorsque Paul dit à Barnabé : «Retournons donc visiter les frères dans toutes les villes où nous avons annoncé la Parole du Seigneur, pour voir où ils en sont. (Ac 15, 36)»

Ce soir du 24 mai dernier, à la cathédrale de Nicolet, l’évêque a rendu compte de sa visite pastorale sous les traits d’un bilan santé du diocèse ; un bilan santé, ça suppose aussi, quand nécessaire, une prescription, voire quelques recommandations. C’est ce que fit très bien «Docteur Gazaille», qui avait revêtu, pour l’occasion, le sarrau et le stéthoscope du médecin.

Un diagnostic encourageant

Selon le diagnostic présenté, la paroisse n’est pas aux soins palliatifs (ce n’est pas le docteur qui a dit cela!). «La nouvelle paroisse est en bonne santé pastorale», a-t-il plutôt dit, avant d’énumérer les signes de cette bonne santé : certes, le  regroupement des paroisses a nécessité beaucoup de travail, mais aujourd’hui, nous assistons à une mise en commun des richesses ; il y a beaucoup de vitalité paroissiale visible dans les projets pastoraux. Parmi les acquis de la nouvelle paroisse, il souligne le sentiment d’une plus grande unité entre communautés chrétiennes, et un sentiment plus grand de coresponsabilité. «Ce n’est pas la perfection, mais c’est là, au moins», précise l’évêque en faisant preuve de réalisme.

Il y a certes des points faibles, entre autres, la précarité financière de certaines paroisses, le sentiment de fragilité,  le risque de morosité, du défaitisme, et surtout ce réflexe de survie, qui empêche de voir plus loin que le présent immédiat. Sa prescription : l’urgence de devenir une Église missionnaire (voir le billet de l’Évêque). Cette Église missionnaire exige une formation continue pour toutes et tous : «Dans une relation, le pire est de croire qu’on est de croire que nous n’avons plus rien à apprendre; c’est la même chose pour l’Église missionnaire.»

D’autres défis sont encore à relever : cultiver l’unité entre les communautés au sein d’une paroisse ; être des communautés accueillantes ; des communautés qui favorisent la formation chrétienne des jeunes et des adultes. Et les priorités pour ces communautés : l’attention aux pauvres, aux petits aux faibles ; donner une grande importance à l’eucharistie du dimanche qui est le signe visible de l’Église. Pour les chrétiens, le dimanche n’est pas un jour comme les autres. Tout cela réussira en fonction de l’attitude que nous avons et aurons.

Le mot de la fin de Mgr Gazaille était dans la ligne de ces mots de joie ; il a rappelé l’importance de la dimension de la joie chez les chrétiens, les communautés chrétiennes et l’Église missionnaire.

Des effets durables

Deux temps de partage avec l’assemblée ont marqué cette soirée. Environ 150 personnes venues de toutes les régions participaient à ce rassemblement, des personnes qui, dans bien des cas, avaient reçu la visite pastorale de l’Évêque dans leur milieu au cours des deux dernières années : «Qu’est-ce que cette visite a suscité chez vous? Comment réagissez-vous au reflet que « docteur Gazaille » vient de vous faire, par rapport à l’état de santé de votre milieu?». Les questions lancées par Marijke Desmet ont permis une belle relecture de cette expérience diocésaine.

«Chez nous, a dit madame Gisèle Labonté de la paroisse Sacré-Cœur-de-Jésus, la visite pastorale est récente; on s’est senti plus en unité, en communion, et cela se fait sentir encore depuis le passage de notre évêque.» Pour un autre paroissien, c’est le constat de l’immense participation des femmes à la vie paroissiale qui révèle pour lui l’importance de leur accorder plus de responsabilités en Église. De Victoriaville, madame Jocelyne St-Cyr s’est émerveillée de découvrir l’engagement du temps présent, par exemple de la part de la chorale, du dévouement du sacristain, etc.; elle a aussi remarqué la grande qualité de la messe festive…

Madame Micheline Bergeron, de la paroisse Notre-Dame-de-l’Espérance, a relevé ceci: «La visite pastorale nous a permis de nous trouver beaux, de nous émerveiller les uns les autres. Ce fut un cadeau bon et qui dure longtemps après». Elle ajoute que la communauté a été stimulée par cette visite de Mgr Gazaille. «Quant aux conseils qu’il nous donne, il nous reste à les mettre en pratique», espère-t-elle. Pour Michel Bédard, curé à Saint-Jean-de-Brébeuf, c’est la foi profonde des gens qui est toujours là et qui s’est exprimée en particulier lorsque l’Évêque demandait aux gens: «Pourquoi êtes-vous engagée?»

 

On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau

«“Vous êtes, vous, la lumière du monde‘’, les lampes sont allumées… Que faisons-nous de cette lumière?», a demandé Carmen B. Lebel à l’assemblée.

«Notre foi n’est pas coutume, c’est une flamme à partager!», voilà qui exprime bien le rôle de tous les baptisé·e·s dans le passage à une Église plus missionnaire.

«Vous êtes, vous, le sel de la terre… On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais sur le lampadaire» (Mt 5, 13-16)

Cette remontée a été suivie d’un temps d’intériorité et d’écoute de la Parole de Dieu sous le thème «Vous êtes la lumière du monde» (Mt 5, 13-16).  Proclamé par quelques membres des services diocésains de pastorale, le récitatif biblique invitait ensuite à la méditation personnelle, où la présence et le rayonnement de la lumière se sont bien fait sentir. «“Vous êtes, vous, la lumière du monde‘’, les lampes sont allumées… Que faisons-nous de cette lumière?», a demandé Carmen B. Lebel à l’assemblée.

Le partage qui s’en est suivi portait sur l’appel particulier qui se faisait entendre pour chaque milieu. «Cela peut s’exprimer de différentes manières : par exemple, vers qui cet appel nous conduit-il en particulier? À quelle conversion sommes-nous invités (saines habitudes de vie)? Quelle attitude serait-il bon de développer davantage (un peu d’exercice)?», comme l’a imagé Jacinthe Lafrance.

Invités à partager en petit groupe de communauté ou de paroisse, certains participants ont reconnu n’avoir pas eu assez de temps pour que tout le monde s’exprime. Cela n’a pas empêché les porte-parole désignés de venir exprimer, en quelques mots, des appels inspirants pour les communautés chrétiennes de l’Église de Nicolet. En voici quelques-uns, en vrac :

  • Discerner l’action de l’Esprit dans les personnes
  • Ne pas hésiter à demander de l’aide et susciter ainsi un meilleur esprit de service.
  • Accepter les différences
  • L’audace de partager sa foi
  • L’écoute du présent apporte la Joie, l’écoute du passé apporte la morosité
  • Travailler à l’unité, à la mutualité
  • L’écoute du besoin des gens
  • Solidarité
  • Être des baptisés joyeux qui contaminent les autres
  • Apprendre à connaitre les talents des gens

Une flamme à partager

L’animation de cette soirée et les temps de partage concouraient, du même coup, à lancer le thème de la campagne de la Fondation pastorale 2018. «Notre foi n’est pas coutume, c’est une flamme à partager!», voilà qui exprime bien le rôle de tous les baptisé·e·s dans le passage à une Église plus missionnaire. La Fondation pastorale est là pour soutenir leur engagement, grâce à de la formation, de l’accompagnement et la coordination de projets pastoraux dans les différents milieux du diocèse.

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